Voyager, partir à l’aventure, prendre son envol, seul(e) ou à l’autre bout du monde. Ces projets à l’étranger peuvent faire peur, mais c’est aussi une décision qui peut être à la portée de tous. C’est ce que vont nous montrer ces voyageurs qui ont eu la gentillesse de partager leurs témoignages inspirants autour du monde. A travers leurs récits, ils vont nous faire ressentir tous les bienfaits du voyage, nous montrer comment le voyage a eu un impact positif dans leur vie. Aussi, comment cela peut nous faire évoluer, aider à se réaliser, et même changer notre vision du monde. Bonne lecture !

LUCILLE – Sa révélation pour le tatouage

Je m’appelle Lucille, j’ai  27 ans, je viens de banlieue parisienne. Mes parents m’ont donné le goût du voyage et j’ai eu la chance immense grâce a eux de pouvoir souvent voyager lorsque j’étais plus jeune pendant les vacances scolaires. J’ai fait plusieurs pays d’Asie avec mon frère (Vietnam, Thaïlande et Corée). Mais ceci n’était que des vacances. Mon vrai voyage a commencé il y a presque 2 ans. J’ai rejoint une amie en Australie, nous avons d’abord voyager en Asie pendant 3 mois (Bali, Cambodge, Thaïlande). Ensuite, j’ai commencé mon PVT en Australie.

J’ai un diplôme de directeur artistique multimédia et j’ai travaillé pendant 3 ans en tant que Graphiste et Web Designer avant de me décider à partir. J’aimais bien mon travail mais je savais au fond de moi que c’était pas ça dont je rêvais , plus jeune je rêvais de vivre plus proche de la nature, de grand espace mais surtout pas de vivre en ville et d’être derrière un ordinateur toute la journée.

À la découverte de soi

Mon voyage en Australie m’a permis de me découvrir profondément et de m’accepter. J’ai travaillé en ferme pour la cueillette de fruits.  J’ai adoré ça, travailler en plein air loin des villes et j’y ai fait plein de belles rencontres, de personnes venu des quatres coins de la planète. On a vécu dans une grande colocation de 20 personnes, ça parlait anglais italiens/coréens/japonais/allemand, c’était incroyablement enrichissant de comparer toutes ces cultures, ça ouvre l’esprit . Et évidemment mon anglais s’est perfectionné. J’ai aussi vécu en caravane, en tente et par la suite dans ma voiture aménagée.

J’ai compris que lorsque l’on se satisfait du minimum on apprécie beaucoup plus ce que l’on a et on profite bien mieux de chaque instant.

Réaliser sa passion

Mais la plus grande découverte pour moi a été le tatouage. J’ai eu la chance de rencontrer au début de mon voyage un français tatoueur spécialisé dans le handpoke (tatouage sans machine). On est devenu ami et il m’a initié à cet art. Je n’ai ensuite jamais arrêté de pratiquer. Cela m’a permis de faire des rencontres fabuleuses et le tatouage est un moyen extraordinaire d’en apprendre un peu plus sur les gens et de partager un moment unique. J’ai ainsi repris le dessin que j’avais abandonné depuis quelques années. Ce m’a redonné une confiance artistique que j’avais perdu en étant toute la journée derrière un ordinateur.

Pour l’instant, je me vois difficilement retourner en France de manière définitive, surtout en ville. J’ai pris goût à sortir de ma zone de confort, au changement et aux nouvelles rencontres. Je souhaite continuer de voyager tout en tatouant, dessinant et travailler proche de la nature. J’ai comme projet d’aller en Amérique du Sud et en Nouvelle Zélande.

Retrouvez Lucille sur Instagram : Lucille Ink Needle.

GYLIAN – La découverte de l’humanitaire

Je m’appelle Gylian, j’ai 23 ans, originaire de Bayonne et prochainement diplômé en marketing/gestion des destinations touristiques. Je suis passionné par les voyages depuis tout petit et le tourisme en général. Grace à mes études, j’ai eu la chance de voyager à travers plusieurs pays et j’en garde de merveilleux souvenir. Lorsque j’étais petit, j’ai eu la chance de voyager dans de nombreux pays avec ma famille, de découvrir de magnifiques endroits à travers le monde durant la saison estivale. Ce sont eux qui m’ont donné le gout du voyage et l’envie de partir à l’aventure découvrir de nouveaux horizons, de faire de nouvelles rencontres, d’apprendre une nouvelle culture…

L’envie de partir à l’aventure

En 2017 et à la suite d’un cursus préparatoire, j’ai choisi d’entrer en école de commerce et plus précisément au sein d’Excelia Group à la Rochelle pour une durée de 3 ans. J’ai choisi principalement cette école pour l’obligation de réaliser des stages à l’étranger. Durant 3 ans, je suis parti en Irlande du Nord,  à Orlando aux USA, à Disney World pendant 6 mois, et dans une Université en tant que responsable marketing durant 6 mois à Cairns en Australie.

Mon voyage le plus marquant

Pour être honnête, j’ai adoré tous mes voyages et mes expériences vécues mais je dirais que l’expérience en Amérique Latine restera la meilleure. Il y a un an, j’ai décidé de partir seul dans une association humanitaire (CEPIA association) dans la région du Guanacaste au Costa Rica. Là-bas, je devais m’occuper d’enfants défavorisés et déscolarisés âgés entre 2 et 17 ans. J’étais en charge de leur donner des cours d’anglais et français, d’éducation physique et sportive, d’informatique et d’aider le personnel administratif. Souhaitant être immergé totalement dans la culture costaricienne, j’ai décidé de me loger dans une famille de la région pendant 3 mois. 

Je voulais sortir de ma zone de confort, améliorer considérablement mon espagnol et vivre une expérience inoubliable à des milliers de kilomètres. Si au départ j’ai eu du mal à m’adapter à ce nouveau pays (langue, pas Internet dans le logement, douche à l’eau froide, petit déjeuner salé, hygiène de vie…), j’y ai vécu une expérience magique que je ne regrette absolument pas à tous les niveaux. Partir seul oblige à se débrouiller, aller à la rencontre des personnes même si on est timide. C’est aussi la meilleure manière de pratiquer une langue étrangère. Ce séjour a été pour moi une révélation. 

Aujourd’hui je ne suis plus du tout timide comme je pouvais l’être auparavant, je peux me débrouiller seul à l’étranger, je suis trilingue (Anglais, Français, Espagnol) et je peux me passer de confort sans problème. Je peux m’adapter plus facilement a un nouvel environnement, je suis plus ouvert d’esprit, je ne me plains plus pour rien et j’ai davantage confiance en moi !

Pour conclure, je pense qu’il faut partir à l’aventure dès qu’on le peut et sans se poser de questions. On a qu’une seule vie alors autant en profiter, le monde qui nous entoure est tellement grand et il y a tant de choses à découvrir et tant de gens à rencontrer ! Le voyage nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes et on se surprend parfois. On fait des choses qu’on n’aurait jamais pensé faire et  on ressort toujours grandi d’une expérience.

Retrouvez Gylian sur Instagram : Gylian Andreotti.

MAI LO – La création de son entreprise

Salut ! Moi c’est Mai Lo et j’ai eu la chance de vivre 3 ans à Brisbane, sur la côte est Australienne. J’ai commencé en tant qu’étudiante pendant 2 ans à University Of Queensland, puis je suis restée en PVT une 3ème année.

Et c’est là que…

Pendant ces 3 ans, j’ai eu la chance de créer mon entreprise Mai Lo is in Oz qui a pour but d’aider les voyageurs à démarrer leur aventure en Australie. Rencontrer autant de monde en 3 ans m’a fait vibrer. Pendant mes études, j’ai rencontré énormément de gens des 4 coins du monde (Thailande, Taiwan, Brésiliens, Portugais, Chinois…). Pendant mon PVT, je suis restée avec des Français essentiellement, mais des Français qui avaient des rêves plein la tête. Et j’ai kiffé les accompagner dans leurs rêves ! Au-delà des rencontres, j’ai aussi pas mal voyagé. Comme tout le monde, la côte Est que j’ai adoré, je suis allée faire un saut en Tasmanie. J’ai aussi vécu dans la famille de mon copain de l’époque, en plein bush ! Beaucoup plus atypique, mais tout aussi intéressant. L’Australie ce n’est pas que les plages de sable fin !

Ce voyage m’a évidemment permis de confronter mes idées de petites parisiennes à celles de nombreux étrangers que j’ai rencontrés. Ça m’a aussi obligé à apprendre à me débrouiller et à prendre confiance en moi, malgré un anglais pas top au début. J’ai compris qu’il ne fallait pas avoir honte de parler anglais, même avec mon accent pourri haha !

J’en ai aussi profité pour aller jeter un œil à Bali et en Nouvelle Zélande, des destinations que j’ai apprécié… mais mon coup de cœur, ça reste l’Australie. 

Retrouvez Mai Lo sur Instagram : Mai Lo is in Oz – Youtube : Mai Lo is in Oz – Facebook : Mai Lo is in Oz

EVE – Sa prise de conscience

Je m’appelle Eve, 32 ans. J’ai fais mon premier vol en 2010 pour l’Irlande et l’Angleterre afin de retrouver des amies en Erasmus. Et puis le déclic, « putain je parle pas un mot d’anglais en fait ». Décision prise, je partirai m’installer en Angleterre après mes études. Chose faite en 2012, je m’expatrie pendant  2 ans à Londres, ville de mon cœur. J y retourne dès que j’en ai l’occasion ! J’ai découvert la culture anglo-saxonne, j’ai appris une langue, pour de vrai ! L’ immersion totale. Il règne une atmosphère de liberté, avec la possibilité d’être qui l’on veut là-bas.

Le deuxième déclic :

Avec tout ce que j’ai vécu et appris, je peux aller plus loin ! À l’époque cela faisait 2 ans que j’étais avec mon compagnon et je mourrai de découvrir l’Australie. Lui non. On s’est mis d’accord sur la Nouvelle Zélande pendant 1 an. Préparation d’un long voyage, je voulais passer par l’Asie, il voulait voir la Russie. En octobre 2015, nous partions pour la Russie, la Mongolie et la Chine via le Transsibérien. Une expérience incroyable mais pas ma plus marquante. Puis 1 an en Nouvelle Zélande, un pays merveilleux, des gens remarquables et humbles, des rencontres inoubliables. Nous sommes ensuite partis 3 mois en Australie, ce qui déclenchera définitivement mon envie d y vivre. S’en est suivi 2 mois à Bali, un séjour extraordinaire, puis Singapour et le Vietnam.

Je reviens sur Bali, le voyage qui m’a le plus marqué. 2 mois à sillonner les routes de l’île en scooter, à rencontrer des gens exceptionnels, la main sur le cœur. J’ai appris leur artisanat, j’ai ri avec eux, danser lors de fêtes traditionnelles, je me suis initiée à la méditation et l’hindouisme/bouddhisme. Mais j’ai vu la pauvreté, la saleté, l’insalubrité. Une île s’étouffée de déchets, des habitants impuissants, des touristes et entrepreneurs insouciants. Des visages toujours souriants mais dont les yeux trahissent les difficultés qu’ils éprouvent.

Ce voyage a clairement marqué ma conscience, de la chance que j’ai d’être en bonne santé et sans trop de soucis financier. Que notre planète est une poubelle géante et que la cause environnementale est une nécessité. Et que comme toujours, les moyens ne sont pas distribués comme ils le devraient.

Vous comprendrez que ce n’est pas des voyages lambda que j’ai eu la chance de vivre. Ce sont des bouts de vie, ma vie. Je suis ici et ailleurs. Quand ce n’est pas physiquement, c’est l’esprit qui vague dans tous les cas. Je repars bientôt en Australie, je suis aimantée par ce pays. Je ne peux pas vraiment te dire pourquoi, je ne le sais pas moi même !

Merci à ces 4 voyageurs de nous avoir partagé leurs témoignages inspirants. On peut voir à quel point le fait d’aller au-delà des frontières peut-être bénéfique pour la connaissance et le dépassement de soi. Si toi aussi, tu as envie de raconter une expérience de voyage et enrichir la suite de cet article, n’hésite pas à me contacter !

A bientôt ♡